top of page

Marie CRONIER

Fondatrice et première abbesse de l’abbaye Sainte Scholastique de Dourgne.



Le 13 mai 1857, Marie Cronier naît à Paris, à deux pas de la place Royale, dans ce vieux quartier du Marais qui a tout un passé, près des arcades qui entourent la place des Vosges et ressemblent à un cloître monastique. L’enfant est confiée, pour son éducation, aux bénédictines de Jouarre. Elle confie: « je me pris aussi à aimer la vie monastique que j’avais sous les yeux, mon seul désir était de vivre et de mourir à Jouarre. Cette année 1869-1870 fut donc très bonne, je devais avoir le prix de sagesse... Et voilà que la guerre éclate, les premiers jours d’août, on nous fait partir brusquement. Je n’avais encore que treize ans et demi. »
C’est en 1874 que Marie retourne à Jouarre en qualité de pensionnaire libre. 1875, l’enfance est finie, avec elle, les délices de Jouarre. Le 20 novembre 1876, Marie perd sa mère qui n’avait que 39 ans. Près du lit funèbre, elle pèse longuement sans doute la responsabilité de ses 19 ans: son père à consoler, un jeune frère et deux petites sœurs à élever; cette période intermédiaire dura 13 ans.
Le 18 juillet 1890, sœur Marie Cronier et quelques compagnes atteignent la terre de la promesse. C’est entre Dourgne et En-Calcat, un champ de blé, soudant la vaste plaine aux premiers contreforts de la montagne.
Pendant que s’élèvent les murs du monastère, la petite communauté s’installe dans une maison du village, rue de Rome. A la curiosité, les habitants de Dourgne joignent peu à peu la sympathie, et, le 24 septembre 1891, la profession des cinq fondatrices revêt dans l’église paroissiale, un caractère de fête populaire.
Cependant la première aile de Ste Scholastique possède un toit; les moniales s’y transportent le 5 août 1892: humble déménagement résolu en quelques charrettes.
Les 23 et 24 septembre 1896, En-Calcat reçoit son premier abbé, Dourgne sa première abbesse.
1900-1906. Les lois de laïcisation s’égrènent comme les notes d’un glas sur la France, comme les autres, Marie Cronier cherche donc à s’assurer un refuge à l’étranger en cas d’expulsion.
Le 24 septembre 1927, l’église abbatiale reçoit sa consécration solennelle.
En mars 1934, Marie Cronier prête quatre de ses filles au Père Abbé de St-Paul-Hors-Les-Murs, pour assurer l’organisation d’une fondation italienne, dont Dourgne forme aussi les premiers sujets.
Le  8 août 1934, en descendant les marches du siège abbatial, elle fait un faux pas et tombe par terre; on la relève avec une fracture à l’épaule, elle en souffrira jusqu’à la fin.
Le 9 novembre 1935, une crise cardiaque la met dans un tel état, qu’elle semble toucher le terme de sa vie. Elle décède le 24 juillet 1937 après 47 ans de vie à Dourgne.

bottom of page