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Dom Clément JACOB

Né à Bordeaux en 1906, Maxime Jacob passe sa jeunesse à Paris où il entre très tôt en contact avec le monde musical des années 20. Darius Milhaud encourage le jeune compositeur et le présente à Henri Sauguet. Ils ne vont pas tarder à former, avec Henry Cliquet-Pleyel et Roger Desormière, un groupe de jeunes musiciens qui prendra le nom « d’Ecole d’Arcueil » en hommage au Maître Eric Satié.
Converti au catholicisme en 1927 sous l'influence de Jacques Maritain et surtout de la grâce eucharistique (dont il disait qu'elle joue souvent un grand rôle dans les conversions de juifs), il était entré au monastère d’En Calcat en 1930 et, pendant une dizaine d'années, n'y avait eu d'autre activité musicale que de tenir l'orgue et de composer quelques pièces d'orgue et quelques chants de circonstance à usage communautaire.
Pendant ses années de formation et d’études, celui qui sera désormais Dom Clément Jacob, ralentit son activité de compositeur, sans toutefois jamais l’interrompre. Il s’initie à la musique d’église et reçoit une formation d’organiste.
Au moment où éclate la guerre de 1939 à laquelle il participe activement, il a déjà écrit deux recueils pour orgue, la « Suite en Ut » et les « Interludes Liturgiques ».
Le séisme qui bouleversa son existence fut la mort en déportation à Auschwitz de toute sa famille. Il eut lui-même à se cacher, ayant été dénoncé, puis s'engagea dans l'armée de libération.
Rentré dans son monastère en 1945, il reprend son activité de compositeur et d’organiste, il sera toute sa vie titulaire de l’orgue Casavant de l’abbaye. Il s’adonne de plus en plus à la prédication auprès de communautés religieuses ou de groupes de laïcs.
Il s'était aussi remis à la composition musicale et écrivit en 30 ans une œuvre étonnamment copieuse : plusieurs centaines de mélodies, des douzaines de sonates, quatuors et pièces instrumentales diverses, dont une partie seulement fut exécutée en public, et une partie encore bien plus minime éditée ou enregistrée. Une première atteinte sérieuse à sa santé l’arrête en 1975. Dom Clément Jacob s’éteint dans son abbaye d’En-Calcat le 25 février 1977.

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